...JAH CURE...
Jamaican Delinquent
Jah cure aka Siccature Alcock est né en 1979 à
Montego Bay en Jamaïque mais passe sa jeunesse à Kingston. Il tient son amour pour la musique de son père qui était chanteur, mais aussi de l'effervescence musicale qui règne dans la capitale. A Kingston, il rencontre
Sizzla et
Capleton. C'est d'ailleurs ce dernier et des membres de la David House qui lui donneront le nom de Jah cure. En 1997, le chanteur improvise une chanson avec Sizzla (qui deviendra « "King In The Jungle") dans la voiture de ce dernier. Une fois arrivé au studio, Jah cure, qui répète son couplet dans un coin, se fait repérer par le chanteur-producteur Beres Hammond. Une rencontre qui va changer sa carrière, mais à retardement. Le producteur, s'il lui donne un rendez vous, est trop occupé n’a pas de temps à consacrer au jeune chanteur. Ce n'est que plus tard qu'il sera déterminant.
En 1998, un événement interrompt sa carrière.
Il est arrêté pour viol sous menace d’arme à feu et est condamné à 15 ans de prison. Ce qui n'empêche pas Jah cure de continuer à
proclamer son innocence. Il affirme que la mère de la victime et le policier chargé de l'affaire se connaissent, et que l'avocat commis d'office est si peu compétent qu'il a du lui-même le réveiller le jour du procès en lançant des cailloux contre sa fenêtre.
Beaucoup de personnes pensent alors sa carrière finie, le chanteur enterré. Il n’en est rien :
Jah cure est derrière les barreaux, mais d’autres personnes s’occupent de sa carrière.
En 2000 sort un premier album,
"Free Jah cure", qui réunit plusieurs de ses singles enregistrés jusque là. Jah cure reçoit aussi l’appui de nombreux artistes : Sizzla, Capleton, Jah Mason ou Buju Banton (qui a même payé son avocat) multiplient les hommages et demandent régulièrement la libération du chanteur via leurs textes ou leurs déclarations. En 2003, Beres Hammond compose les riddims et produit le très attendu "
Ghetto Life". Plus abouti que son opus précédent, "Ghetto Life" est un indispensable, sur lequel on retrouve le titre éponyme Ghetto Life mais aussi ses duos avec Sizzla et Jah Mason (King in the Jungle et Run Come Love Me).
En prison, Jah cure a l'autorisation de bénéficier d'un petit studio qui lui permet d’enregistrer.Ce traitement de faveur lui a permis de rester très actif et d'enchaîner des hits malgré la captivité : Jamaïca sur le sunshine riddim, Goog Morning Jah Jah sur le I swear riddim ou encore Longing For sur le drop leaf riddim qui est resté de nombreuses semaines en tête des charts jamaïcains. En dépit d'un manque de promotion (pas de tournée et peu d’interviews), Jah cure se maintient dans l’esprit des gens. Il a même atteint un statut de martyr qui joue apparemment en sa faveur. Il attend toujours sa libération qui, selon certaines rumeurs, ne devrait plus tarder.