The Rocky Horror Picture Show

Un rêve éveillé et sensuel à chérir pour toujours"



Réalisation: Jim Sharman

Scénario: Jim Sharman et Richard O'Brien

Casting: Tim Curry, Susan Sarandon, Barry Botswick, Richard O'Brien

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Le sujet :

Un soir de tempête, Brad et Janet, qui viennent de se fiancer, se réfugient dans un étrange manoir. Ils découvrent qu'il s'agit de la demeure de l'étrange docteur Frank-N-Furter, un travesti provenant de la planète Transsexuelle...





Pour faire un mini briefing sur l'histoire du film lui même, je signale en premier qu'à la base ce film est une comédie musicale montée en 1973 par Richard O'brien (une référence dans le milieu théatral).

Elle connut un beau succès, notamment aux USA, et en 1975, Jim Sharman en réalise une version cinématographique, The Rocky Horror Picture Show, qui sera très mal accueilli. A New York, il se retrouve rapidement cantonné aux séances de minuit, où il se taille rapidement une réputation de film-culte.

The Rocky Horror Show a bénéficié de la présence de Tim Curry (j'ai mis quelques photos), dont la performance exceptionnelle dans le rôle de Frank-N-Furter a été pour beaucoup dans la réussite de ce spectacle. Il reprend son rôle dans le film. On le reverra plus tard, notamment dans le rôle du démon Darkness dans Legend (1985) de Ridley Scott.




The Rocky Horror Picture Show a aussi révélé l'actrice Susan Sarandon (Les prédateurs (1983) de Tony Scott, Thelma et Louise (1989) de Ridley Scott...). Le rôle du narrateur est tenu par Charles Gray (Les vierges de Satan (1968) de Terence Fisher, le James Bond Les diamants sont éternels (1971)...).

Les chansons de The Rocky Horror Picture Show sont du pur Glam Rock, genre alors très en vogue au Royaume Uni vers 1973, avec des albums fameux comme Aladdin Sane de David Bowie, For your pleasure de Roxy Music ou The slider de T Rex.

Ce rock très plastique jouait alors sur une atmosphère décadente, inspiré du music-hall et des numéros de travestis notamment. The Rocky Horror Picture Show s'inscrit nettement dans cette tradition, et on n'est pas étonné que les maquillages originaux aient été conçus par Pierre La Roche, qui avait créé les maquillages insolites et androgynes de David Bowie.
On remarque encore que d'autres versions délirantes des mythologies de l'épouvante furent réalisées à la même époque, comme Phantom of the Paradise ou De la chair pour Frankenstein (1974) de Morrissey.



Mais, ce film fait aussi de nombreuses références à la pop culture, au monde du rock, de la BD et, surtout, du cinéma fantastique. La chanson du générique accumule déjà les clins d'oeil à Docteur X (1932), King Kong (1933), Tarantula (1955) ou La planète interdite (1956). Le récit est en fait une parodie des aventures du professeur Frankenstein, telles qu'on les avait déjà vues dans des classiques comme Frankenstein (1931) de James Whale ou Frankenstein s'est échappé! (1957) de Terence Fisher.

Pourtant, ici, le docteur Frank-N-Furter ne cherche pas tant à faire progresser la science qu'à créer Rocky Horror, un étalon musclé et décérébré destiné à assouvir ses fantaisies homosexuelles. Hélas, la créature va décevoir le savant en se laissant aller à des ébats hétérosexuels avec la prude Janet...

A travers les diverses péripéties de ce récit parodique et érotique, The Rocky Horror Picture Show prêche une libération sexuelle tout à fait décomplexée et réjouissante. Frank-N-Furter est l'ennemi des règles sociales, des contraintes morales et de tout ce qui est susceptible d'entraver la jouissance charnelle. Ce film est aussi un hommage très touchant à tous les monstres bizarres, drôles ou émouvants du cinéma fantastique populaire: leur singularité et leur poésie en font les ennemis de la monotonie quotidienne et de la raison ennuyeuse et desséchée


Au final, je dis tout simplement que ce film je vous le conseille, je l'ai découvert il y a peu de temps, et il a vraiment tous les traits de caractères d'un chef d'oeuvre à part entière, d'un côté une B.O de choc (je pense notemment à la chanson "Time Warp") et de l'autre des acteurs talentueux comme, bien sûr Tim Curry. Ce film est voir et a apprécier.